Critique : Contrebande

 

Un film de Baltasar Kormakur avec Mark Wahlberg, Kate Beckinsale, Ben Foster. Sortie le 16 mai 2012.
 

Mark Wahlberg aux commandes d’un remake d’un polar européen. Alors énième film d’action à l’américaine sans âme ou véritable suspense qui en a dans la culotte ?

 

Note : 3/5

 

Après Millenium, voici un nouveau remake de film nordique, à croire que l’Europe du Nord devient une des principales inspirations des producteurs américains. Mais il s’agit là de l’adaptation d’un polar islandais, Reykjavik-Rotterdam, réalisée par l’acteur principal du film original. C’est comme si Thierry Lhermitte avait réalisé lui-même True Lies, le remake de La Totale !  Le scénario se prêtait parfaitement à la mentalité américaine : Chris Faraday, après des années de prison, a tiré un trait sur son passé de contrebandier pour démarrer une vie paisible avec sa femme et ses deux enfants. Mais, afin de venir en aide à son jeune beau-frère qui s’est mis dans un sacré pétrin, Faraday reprend du service.  C’est l’occasion idéale pour lui de démontrer qu’il est toujours un « vrai mec », un héros, prêt à mettre sa vie en danger et retourner en prison pour sauver sa famille.

 

Mark Wahlberg dans Contrebande
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Mais, on a du mal à croire qu’il a définitivement tiré un trait sur son passé tant on voit la rapidité avec laquelle il décide d’aider son beau-frère et tant il est excité, et le reconnaît lui-même, de retourner aux affaires.  Comme si sa paisible vie de père de famille ne lui suffisait pas. Après un début poussif et sans aucune originalité, le scénario s’emballe lors que les personnages arrivent au Panama. La mécanique s’accélère et le rythme devient des plus intenses. Entre les scènes d’action maîtrisées et les nombreux rebondissements de l’histoire, le spectateur est tenu en haleine jusqu’à la fin du film, dont la morale peu en choquer certains. Contrebande est sur le papier un énième fil d’action musclé pour spectateurs en manque de testostérone mais en réalité il est un habile divertissement où l’on se demande à chaque instant comment le héros va réussir à se sortir de tous les pièges et de toutes les embûches qui lui sont tendus afin de mener à bien sa mission.

 

Ne vous fiez pas aux apparences, même sans génie devant et derrière la caméra, Contrebande est plus intéressant et consistant qu’il n’y paraît alors laissez-vous tenter.