Critique : Dream House

 

Un film de Jim Sheridan. Avec Daniel Craig, Rachel Weisz et Naomi Watts. Sortie le 5 octobre 2011.

 

Jim Sheridan joue les agents immobiliers de mauvais augure en compagnie de Daniel Craig et Rachel Weisz. Attention dés pipés !

 

Note : 1,5/5

 

A quoi reconnaît on un pétard mouillé ? A son casting venu cachetonner ? Son intrigue foireuse ? Ou sa propension à vouloir faire beaucoup de bruit avec pas grand chose ?  Tout cela et bien plus encore concernant Dream House qui réunit toutes les conditions susnommées en y ajoutant une pointe de scandale people puisqu’il s’agit DU film qui aura poussé Rachel Weisz dans les bras de Daniel Craig au grand dam de son Darren Aronofsky d’ex mari . Avec sa structure en poupées russes et son doux parfum de mystère, Dream House avait tout pour être une petite série B aussi sympatoche que bien ficelée. Malheureusement, à l’image de toute maison qui se respecte, le film de Jim Sheridan manque d’une charpente suffisamment solide pour que l’ensemble ne se casse pas la gueule. Pas de chance va falloir rappeler les maçons du cœur !

 

© Warner Bros Pictures

 

Mais concrètement qu’est ce qui ne tourne pas rond dans cette baraque trop belle pour être vraie ?  Un gros problème de narration et de rythme seraient on tenté de dire au regard de ce « thriller surnaturel » dans lequel un éditeur à succès (Daniel Craig) enquête sur le massacre anciennement perpétré dans  la maison où il vient d’emménager avec sa femme et ses filles. Mais au fur et à mesure que son enquête avance, le nouveau propriétaire se rend compte que les apparences sont trompeuses.  Mais où est Scooby Doo quand on a besoin de lui ? Las, si l’on fait abstraction d’une campagne marketing qui se sera échinée à le condamner à l’avance en révélant l’ «ENORME » twist de mi parcours, Dream House traine sacrément la patte notamment dans son traitement « dramatique » invoquant les téléfilms du dimanche après midi sur TF1. Ce qui s’annonçait comme une relecture people d’Amityville se transforme bien vite en resucée opportuniste de Shutter Island matinée de Sixième Sens. A trop faire le pont entre passé et présent, fantasme et réalité, le film finit par se perdre dans les méandres de sa structure faussement compliquée. Et Dream House d’enquiller œillades grossières au spectateur et symbolisme de comptoir (vous ne verrez plus jamais les chiffres 8-10-10 de la même manière) jusqu’au dénouement final bavard et beaucoup trop explicatif. Dommage tant l’open house de Sheridan aurait pu se révéler être beau drame sur la culpabilité d’autant que son premier quart fait rapidementillusion dans sa peinture d’une famille en danger. Pas de quoi crier au nanar mais il y a encore quinze ans Dream House serait resté au rang de téléfilm pour acteurs has been tentant de remonter la pente de la notoriété télévisuelle.

 

Vraie/fausse ghost story à la sauce Arabesque, Dream House fait partie de ces maisons dont on a vite fait le tour !