Critique : Expendables 2 – Unité spéciale

 

Un film de Simon West. Avec Sylvester Stallone, Jason Statham, Dolph Lundgren. Sortie le 22 aout 2012.

 
Sly et ses potes reviennent faire joujou pour le plus grand plaisir des aficionados. Ca va péter !!!!

 

 

Note : 3,5/5

 

Ils sont de retour… après un premier opus mi figue mi raisin (mais néanmoins très attachant), les gros bras d’Expendables reviennent histoire de tout  faire péter sur leur passage. Amateurs de métrages cérébraux à forte teneur en lamentation passez votre chemin : The Expendables 2 n’a d’autres vocation que de vous faire péter les oreilles et exploser les yeux à grands renforts de grenades et autres sulfateuses chargées à bloc. A la relative sagesse de son prédécesseur, cette suite répond par une propension à tout détruire sur son passage quitte à faire l’impasse sur une intrigue somme toute sommaire.  Mais est ce vraiment important ? Non dans la mesure où ce qu’on demande d’un film comme The Expendables 2 c’est de nous faire revenir à cette époque que d’aucuns considéraient comme bénie où seule la notion de divertissement primait avec en portes étendards les icônes d’un  certain cinéma d’action, celui là même qui jonchait les rayons de vidéo clubs avant de s’user dans nos magnétoscopes à force de passages répétés. De la madeleine proustienne sur bande magnétique en somme. S’il ne se présente pas comme le contrepied de son grand frère,  le film a la grande intelligence d’en exploiter le potentiel au maximum. Fini les petits moments de calme avant la tempête et les cameo furtifs. Cette fois tout le monde est mis à contribution et pas question de faire de la figuration. Si vous aviez peur d’une affiche mensongère on vous rassure tout de suite : la vieille garde est bien présente et n’a pas l’intention de faire de la figuration.

 

Sylvester Stallone et Jason Statham dans The Expendables 2 de Simon West
© Tous droits réservés

 

En passant la main à Simon West, Sly se permet plus de recul non seulement avec son sujet mais aussi avec son ambition de capitaliser sur le revival. Si Expendables se voulait dans la droite lignée de John Rambo et Rocky Balboa dans sa radioscopie des  personnages titres, sa suite ne fait pas dans le sentimentalisme préférant le défouraillage à toute velléité d’introspection musclée. Maintenant qu’on sait ce que nos Expendables ont dans le cœur et les muscles, il est temps de passer aux épreuves pratiques. Surtout que cette fois, un méchant terroriste (JCVD le seul l’unique) a décidé de s’emparer de plusieurs tonnes de plutonium. Répliques cultes, tapages de poses en série et explosions en cascades… The Expendables 2 fleure bon l’ode totalement assumée aux films de la Canon où l’action a autant d’importance que ses icônes. En cela le film fait office de véritable plaisir coupable en nous assenant cent minutes parfaitement dosées où les morceaux de bravoure s’enchainent à un vitesse métronomique le tout saupoudré d’un second degré bienvenu. Reste qu’à l’image de The Expendables, cette suite a parfois du mal à gérer la multiplicité de ses personnages. Si la relative absence de Jet Li (un petit combat et puis s’en va !) se fait d’abord ressentir son remplacement par Yu Nan ne manque pas de piquant. Dommage qu’hormis cette dernière et l’impeccable duo Stallone/Statham le reste du groupe soit quelque peu sous exploité si on fait exception d’un Dolph Lundgren plus perché que jamais. Mais c’est surtout du coté de l’ami Jean Claude que le bat blesse. Si le comédien se révèle autrement plus convaincant  en bad guy qu’un certain Steven Seagal dans Machette, force est de reconnaître qu’on aurait aimé voir son personnage gagner en épaisseur et rejoindre ainsi le panthéon des grands méchants du cinéma d’action. Mais toutes ces menues réserves sont largement balayées de la main par un énorme morceau de bravoure finale en forme de fantasme ultime couchée sur pellicule. Prenez vos héros d’action cultes, balancez les dans un même endroit armés jusqu’aux dents et vous n’aurez alors qu’une vague idée du plaisir procuré par cette incroyable baroud d’honneur. Oui les gros bras sont de retour et  si la valeur n’attend pas le nombre des années force est de reconnaître que pour certains elle reste plus que jamais ancrée. Fuck yeah !!!!!

 

Actioner ultime destiné aux amoureux du genre, The Expendables 2 exploite enfin son casting maousse pour un résultat d’une honnêteté rare. Du fun à l’état brut !