Critique express : Eddie The Eagle

 

Un film de Dexter Fletcher. Avec Taron Egerton, Hugh Jackman, Christopher Walken. Sortie le 4 mai 2016.

 

Kingsman et Wolverine dans un sympathique film relatant l’incroyable histoire de Michael « Eddie » Edwards qui a représenté l’Angleterre à l’épreuve du saut à ski aux JO de Calgary de 1988 alors que personne n’y croyait.

 

Note : 3,5/5

 

En 1994, le sympathique film Rasta Rockett nous faisait suivre les péripéties véridiques de Jamaïcains inscrits à l’épreuve de bobsleigh aux JO d’hiver de Calgary de 1988. C’est lors de ces JO que Michael « Eddie » Edwards a représenté la délégation britannique au saut à ski alors que rien ne l’y prédestinait. Il y a remporté la victoire du cœur auprès du public et des journalistes qui l’avaient surnommé « Eddie the eagle ». Cette histoire incroyable est retracée par Dexter Fletcher avec dans le rôle titre Taron Egerton, découvert dans Kingsman : services secrets de Matthew Vaughn. D’ailleurs, c’est Matthew Vaughn qui est à l’origine du projet. Celui-ci voulait l’adapter avec Guy Ritchie il y a déjà une quinzaine d’années. Il a fini par en acheter les droits après avoir vu Rasta Rockett à la télévision. L’entraîneur d’Eddie joué par Hugh Jackman a été créé pour donner la réplique à Taron Egerton.  Le film est plaisant. Qui n’aime pas les histoires de personnes qui se battent pour réaliser leurs rêves, qu’il s’agisse d’exploit personnel ou autre ? Rocky Balboa en est l’archétype fictif question sport. C’est encore mieux quand ces histoires sont inspirées par celles de personnes réelles. Le succès de Rasta Rockett est dû à cela et pas uniquement à ses répliques bien senties et à ses situations comiques. Good luck, Algeria ! qui est sur nos écrans surfe sur cette vague. Il s’inspire de l’histoire vraie d’un Franco-Algérien habitant en France qui a représenté contre toute attente l’Algérie aux JO d’hiver de Turin en 2006. Pourquoi le cinéma s’intéresse-t-il à ces sportifs inhabituels ? Parce que ce sont des héros à leur manière, ils se battent et montrent du courage pour accomplir des exploits à la fois personnels et pour leur pays. Et puis, comme le dit la phrase que l’on prête à Pierre de Coubertin « L’important c’est de participer ». Eddie the Eagle s’ouvre d’ailleurs sur une de ses citations : « L’important dans la vie, ce n’est pas le triomphe, mais le combat. L’essentiel n’est pas d’avoir vaincu, mais de s’être bien battu ». Voilà deux belles maximes que l’on devrait suivre… Sans être un grand film, Eddie the Eagle a des qualités certaines. L’humour et le suspense lors des épreuves en font partie. Il en va de même des acteurs. Taron Egerton est convaincant et méconnaissable en Eddie Edwards. Difficile de reconnaître en lui le héros de Kingsman. Mais c’est surtout Hugh Jackman qui emporte l’adhésion. Son personnage d’entraîneur qui boit pour supporter le gâchis de sa carrière de sportif est attachant. Le voir retrouver l’envie de remonter la pente grâce à Eddie est assez émouvant.

20th Century Fox
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Eddie the Eagle se laisse regarder avec plaisir grâce à l’histoire improbable mais vraie qu’il raconte, à ses personnages attachants et à la leçon de vie qu’il donne.