Un film de Alex et David Pastor avec Quim Gutierrez, Jose Coronado, Marta Etura. Sortie depuis le 7 août 2013.
Malgré le flop du 21 décembre 2012 et la belle plantade des Mayas, les frères Astor en sont sûrs, l’apocalypse c’est pour bientôt !
NOTE 3,5/5
Après un premier long métrage prometteur, Infectés, qui parlait déjà de fin du monde et de contamination massive, les frères Astor n’en ont définitivement pas terminé avec leurs démons. Certes, on ne peut pas vraiment parler d’apocalypse avec Les Derniers Jours mais plutôt d’une sorte de parabole sur la fin d’un monde et de nos sociétés actuelles. Il est question ici d’un virus mortel mystérieux qui s’attaque à certaines personnes, les empêchant de sortir de chez eux ou de leur bureau, ce virus se propageant aléatoirement à la population. Pendant que certains continuent leur vie comme si de rien n’était, d’autres s’enferment chez eux, atteint d’une agoraphobie qui finira par les tuer. Les Derniers Jours peut offrir de multiples interprétations. Certains y verront un miroir de notre société actuelle où chacun s’enferme dans son monde virtuel, plus intéressé par ses contacts sur les réseaux sociaux que par la “vraie” vie. D’autres y verront une réflexion sur notre monde capitaliste occidental qui s’écroule petit à petit. Le fait que l’action principale se situe en Espagne, dans un pays actuellement miné par le chômage renforce cette idée. Les files d’attente dans les bureaux pour récupérer un peu de nourriture font écho aux files d’attente devant les agences pour l’emploi. Beaucoup de dialogues, surtout vers la fin, prennent un sens double et difficile de ne pas se dire que les frères Astor ne font pas que raconter une histoire dans laquelle un employé de bureau brave tous les dangers pour retrouver sa petite amie, quelque part à l’autre bout de la ville. Mais quand il y a de la vie il y a de l’espoir et sans en dire trop, la fin, sur fond d’une très belle musique, est à la fois poétique, spirituelle et énigmatique. Une fin encore plus intrigante que le héros, interprété par Quim Gutierrez a des faux airs de Jesus Christ. La narration, avec son lot de flashbacks à la Nolan, distille un suspense efficace et une atmosphère pesante malgré des longueurs dans la dernière partie.
