Critique : Mama

 

Un film d’Andres Muschietti. Avec Jessica Chastain, Megan Charpentier, Nikolaj Coster-Waldau. Sortie le 15 mai 2013.

 
 

Un premier film incroyable dans un univers sombre pour une histoire fantastique !

 

 Note : 5/5

 

Si la note est si élevée, c’est parce qu’il faut reconnaitre que Mama est l’un de ces rares films à prendre aux tripes de la première à la dernière image. Mieux encore, c’est l’un des seuls films d’horreur actuels à éveiller une certaine curiosité. Lauréat de 3 prix au dernier festival de Gérardmer (Grand Prix, Prix du Public et Prix du Jury Jeunes de la Région Lorraine), le premier long-métrage de l’espagnol Andy Muschietti a de quoi intéresser. Surtout quand le personnage principal du film est interprété par la sublime Jessica Chastain, qui subit pour l’occasion un changement radical de look. Cheveux courts noirs corbeau, bras tatoués, style vestimentaire rock, la belle Jessica interprète Annabel, une guitariste d’un groupe de rock qui refuse de tomber enceinte. Lucas, son compagnon (interprété par Nikolaj Coster-Waldau, le Jaime Lannister de Game Of Thrones), dessine pour gagner sa vie et enquête sur la disparition de ses deux petites nièces, Victoria et Lilly. Lorsque celles ci sont retrouvées seules dans la  après 5 ans d’abasence. Annabel et Lucas décident de les adopter… Mais Mama est dans les environs et n’envisage pas d’abandonner les deux petites filles. Mama est l’adaptation d’un court-métrage du même nom réalisé par Andrès Muschietti en 2008. C’est ce court-métrage qui sera remarqué par Guillermo Del Toro qui décidera ensuite d’en produire un long-métrage. Outre l’excellent scénario de Mama, il est impossible de faire l’impasse sur certains aspects techniques du film tant ils sont éblouissants.

 

© Universal Pictures
© Universal Pictures

 

A commencer par l’image. Le directeur de la photographie, Antonio Riestra, s’est surpassé et nous offre un esthétisme parfait, aux lumières froides et tamisées. Le cadre, toujours impeccable, nous immerge totalement grâce à de splendides plans-séquences. La mise en scène est remarquable et les comédiens sont parfaits (les deux petites filles jouant Victoria et Lilly sont vraiment bluffantes !). Les décors sont géniaux tant ils sont réalistes. La musique est très belle et nous propose des thèmes ancrés dans l’enfance, ce qui colle parfaitement à l’image. De plus, Mama est un vrai délice à savourer car c’est l’un des seuls films d’horreur surprenants de ces derniers temps. Plus on avance dans le film, plus on sombre dans le fantastique, accentuant ainsi le sentiment de peur. Après un départ sec, les enjeux du scénario, au demeurant très bien ficelé, se dessinent petit à petit au fur et à mesure que l’enquête avance et que se construit la nouvelle famille formé par le quatuor Isabelle/Lucas/Victoria/Lilly. Prenant, le film nous embarque jusqu’à un final incroyablement émouvant et poétique.

 

Un conte macabre et poétique mené de main maitre par un jeune prodige ayant réussi à habilement traiter de l’enfance. Remarquablement parfait !

 

 



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