Un film de Brad Bird. Avec Tom Cruise, Paula Patton et Jeremy Renner. Sortie le 14 décembre 2011.
Tom Cruise rempile pour une nouvelle mission placée sous le signe du bigger, louder, better. A l’impossible nul n’est tenu ?
Note : 3 ,5/5
Cinq ans après Mission Impossible III, l’agent Ethan Hunt reprend du service dans ce nouvel opus où son propre sort ainsi que celui de l’IMF (l’agence Mission Impossible) sont en jeu. Après Brian de Palma, John Woo et J.J. Abrams, c’est au réalisateur de films d’animation Brad Bird qu’est confié la mission de raviver « la flamme » de la franchise et, si possible, de la maintenir avec l’aide des producteurs Tom Cruise et J.J. Abrams. Le pari est-il tenu ? A peine évadé d’une prison hongroise par les agents Jane Carter (la sublime Paula Patton) et Benji Dunn (l’hilarant Simon Pegg), Ethan Hunt doit exécuter une mission au Kremlin de Moscou avec ces derniers. Seulement voilà, l’opération est compromise suite à un attentat dévastateur qui sera attribué à Hunt et donc à l’IMF. C’est alors que le célèbre agent fera la rencontre de l’analyste William Brandt (Jeremy Renner) qui s’alliera avec lui et les agents Carter et Dunn.

Pour écrire ce quatrième opus, le producteur J.J Abrams a fait appel à deux scénaristes d’une de ses séries fétiche Alias : André Nemec et Josh Appelbaum. Si l’action et les gadgets high tech (avec, entre autres, une utilisation maline de la tablette tactile) sont des ingrédients essentiels de la franchise Mission Impossible, les deux auteurs ont placé ce quatrième opus sous le signe de la rédemption déclinée aussi bien au masculin qu’au féminin. D’ailleurs, le point de départ du film concerne les personnages secondaires Jane Carter et Sabine Moreau (joué par Léa Seydoux) qui devront inévitablement s’affronter…Un peu à la manière du troisième épisode, les émotions ne doivent pas entraver les missions. Ce ressort scénaristique émotionnel donne un peu plus d’épaisseur à un ensemble peu innovant. Néanmoins, cet épisode a le mérite de retourner aux sources de la série TV où le travail d’équipe prime et contourne quelques « gimmicks » comme l’utilisation massive des masques. S’il en rajoute un peu (le personnage de Brij Nath joué par Anil Kapoor) et donne un peu plus de liberté au personnage Benji Dunn, Mission Impossible Protocole Fantôme ne lésine en termes de scènes d’action spectaculaires avec, en point d’orgue, la scène de la tour Burj Khalifa. Il ne manquait plus qu’une mise en scène dynamique et efficace dont Brad Bird s’avère être le parfait orfèvre.

Si Brad Bird est reconnu pour être un excellent metteur en scène d’action d’animation avec des films comme Le Géant de fer, Les Indestructibles ou encore Ratatouille, la question ici est de savoir s’il saura en faire autant avec des humains. Le passage d’un univers « contrôlable » à un autre qui l’est beaucoup moins aurait pu être douloureux mais il n’en est rien. Du pré-générique à Budapest au final en Inde, en passant par une course poursuite en pleine tempête de sable à Dubaï, les scènes d’action de ce nouveau Mission Impossible ne manquent pas de piquant pour alimenter le talent du réalisateur « Pixardien ». Judicieux et malin, ce choix s’avère aussi payant que lorsque Gore Verbinski était passé à l’animation avec Rango. Et si au final les scènes d’actions reprennent ce qui s’est fait de mieux dans les précédents épisodes, l’utilisation de la caméra IMAX leur donne une ampleur inédite. Mission : Impossible – Protocole Fantôme marque également le retour de Tom Cruise producteur (sans Paula Wagner) qui semble prendre un malin plaisir à reprendre le rôle d’Ethan Hunt avec une modestie étonnante.
Explosif, Mission Impossible : Protocole Fantôme est un travail d’équipe fort sympathique qui complète une franchise loin d’être terminée.
Mission: Impossible Protocole Fantôme -… par Paramount_Pictures_France