Critique : Mr Popper et ses pingouins

 

Un film de Mark Waters. Avec Jim Carrey, Carla Gugino, Ophelia Lovibond. Sortie le 20 juillet 2011.

 

Jim Carrey joue les pingouins sitter et revisite la danse des canards. De quoi briser la glace ?

 

Note : 1,5/5

 

Mr Popper (qui n’a pas inventé la drogue du même nom précisons le !) a tout pour être heureux : un superbe appartement, beaucoup d’argent et des costards super classes. Sauf que sur la route de la réussite, le Popper s’est quelque peu égaré pour devenir un capitaliste cynique n’ayant même plus de temps pour ses enfants et son ex femme. Heureusement pour lui, une bande de pingouins pas piqués des hannetons va le rappeler à l’ordre et lui redonner le sens des priorités. C’est quand même fort un pingouin ! Véritable institution, la comédie animalière a toujours servi de bon prétexte pour convaincre les enfants d’obéir à papa/maman tout en allant faire un petit tour à la SPA car, avouons le, un animal c’est con mais c’est rigolo ! Malheureusement, ces pingouins là se rapprocheraient plus de Dr Dolittle que d’un bon vieux Beethoven !

 

© 20th Century Fox

 

Entre la réalisation très passe partout de Mark Waters (Et si c’était vrai quand même !) et l’insupportable musique de Rolfe Kent, le film a bien du mal à faire passer son mielleux message sur la pérennité de la famille en tant que valeur sûre ! Métaphore de cette dernière, la fratrie de pingouins n’inspire aucune espèce d’attachement tant ils apparaissent avant tout comme un élément très mécanique pour renforcer un propos somme toute très puritain. Là où Mr Popper et ses pingouins aurait pu faire mouche via un bestiaire attachant, il privilégie l’humour gras et bas de plafond à base de pets, rots, et autres déjections d’alcidé. Ce qui relève de prime abord du bon enfant devient vite lourdingue et mécanique. Faut dire que même en CGI, un pingouin qui fait caca partout ça devient vite lassant ! En pilotage automatique, Jim Carrey arrache quelques semblants de sourire quand il n’en fait pas des caisses. On retiendra de ce ramassis de bons sentiments quelques petites prises de bec amusantes, malheureusement trop peu nombreuses pour créer une réelle empathie.

 

Plus proche de la soupe indigeste que du kinder pingui, Mr Popper et ses pingouins est une comédie familiale plutôt fade en dépit de quelques crétineries animalières.