Critique : Sexy Dance 4 – Miami Heat

 
Un film de Scott Speer. Avec Adam G. Sevani, Kathryn McCormick, Ryan Guzman. Sortie le 8 août 2012.

 

Le quatrième opus suit les pas des précédents dans la qualité des séquences dansées… Et dans la fragilité du scénario.

 

Note : 2,5/5

 

Dès les premières secondes de Sexy Dance 4, le réalisateur Scott Speer donne le ton déjà nettement ancré dans la saga bien connue des aficionados de films de danse, en amorçant ce quatrième volet par un flash-mob géant dans les rues de Miami Beach. On reconnaît bien là la patte musicale de ce dernier, habitué des clips vidéos – de Belinda à Ashley Tisdale, en passant par Paris Hilton –, qui officie pour la première fois derrière la caméra d’un long-métrage, succédant à Jon Chu (aux commandes des deux précédents chapitres). Dans ce nouvel essai, une troupe de jeunes danseurs ô combien talentueux, dite The Mob et emmenée par le beau Sean et son bras droit Eddy, écume les quatre coins de la ville pour se faire connaître en fomentant des sessions flash-mob clandestines filmées puis publiées sur la Toile afin de créer le buzz. Un dessein périlleux mais retors, puisqu’à chaque coup d’éclat, ces trublions, dont chaque performance est ponctuée par une salve d’applaudissements, drainent bon nombre d’adeptes. Mais comme tout teen-movie qui se respecte, Speer s’est vu obligé d’adjoindre au scénario son lot d’escarmouches, sous les traits du bad-guy Anderson, déterminé à contrecarrer tous les efforts de la joyeuse troupe de The Mob. Lowriders (ces voitures qui montent et descendent sur leurs roues) à faire pâlir les plus grands rappeurs West Coast, histoire d’amour impossible, palmiers et fournaise floridienne : la recette de ce nouveau volet pourrait séduire les fans de la première danse… S’il n’avait pas repris les principaux ingrédients du précédent chapitre, concocté par Chu en 2010.

 

© Universal Pictures

 

Nouveaux décors, nouveaux personnages, nouvelles amourettes, mais surtout nouvelle bande-son (plus electro mais toujours aussi efficace) et nouvelles chorégraphies non moins bluffantes. Reste que le scénario se veut une pâle copie de Sexy Dance 3D. Et pour cause, le cinéaste reprend le leitmotiv de son prédécesseur avec une intrigue gravitant autour de ces jeunes danseurs ambitionnant de voir leur troupe en haut de l’affiche, tout en composant avec les écueils du métier, déjà couverts dans le troisième opus. Là encore, Speer brode son pitch autour de la confrontation entre deux mondes, ceux de Sean et Emily, deux personnages que la passion de la danse rassemble mais que tout oppose (le premier veut tout faire pour empêcher la destruction de son quartier et la deuxième n’est autre que la fille de l’instigateur de cette destruction), reprenant les disparités sociales comme toile de fond. Et quid du traditionnel happy-end, qui ponctue chaque volet en sermonnant le spectateur avec une morale au ras des pâquerettes ?  Malgré les faiblesses scénaristiques, force est de constater que le charme finit par opérer au vu des séquences de danse, toujours aussi impressionnantes – notamment celle du musée – et un bouquet final réussi, durant lequel les adeptes de la saga reconnaîtront Moose, Vladd ou encore Jenny Kido, les stars des précédents volets.

 

La qualité des chorégraphies de ce nouveau chapitre fera valser les faiblesses d’un scénario trop répétitif.