Critique : Sublimes créatures

 

Un film de Richard LaGravenese avec Alden Ehrenreich, Alice Englert, Jeremy Irons. Sortie le 27 février 2013.

 

 

Deux ados qui s’aiment, l’un a des pouvoirs surnaturels, l’autre est un humain quelconque. Ils vivent dans un trou paumé, tout les sépare et pourtant ils veulent rester ensemble. Cela ne vous rappelle rien ?

 

NOTE 1,5/5

 

La vue des affiches et la lecture du synopsis nous font évidemment penser à un avatar de Twilight. La comparaison est facile : même public visé, adaptation d’un roman à succès, même distributeur français, similitudes dans l’histoire. Encore une fois, nous assistons à la rencontre de deux adolescents vivant dans une bourgade du fin fond des Etats-Unis (Nord-Ouest pour Twilight, Sud-Est pour Sublimes Créatures), un amour impossible naît entre eux et tout le monde ou presque veut les séparer pour les prévenir d’un danger qui les menace et qui pourrait menacer l’Univers tout entier…Rien que ça ! Cette fois-ci point de vampire british aux oreilles sales et au physique surestimé, point de petite brunette fille à papa prête à fricoter avec un suceur de sang. Non, les rôles son inversés, le monstre est la fille mais sorcière ou plutôt « enchanteresse », et le mortel est le garçon, sans famille ou presque. Dans l’esprit, Sublimes Créatures est donc une œuvre opportuniste surfant sur le succès de Twilight mais la forme est quelque peu différente. En effet, le jeu des deux acteurs principaux est heureusement un ton au dessus du jeu outrancier et archi maniéré de Kristen Stewart et Robert Pattinson.

 

© SND
© SND

 

Le metteur en scène nous dispense également de tous ces ralentis cucul la praline et insupportables dont Twilight nous avait généreusement gavé pendant des années, surtout le premier opus. L’ensemble est donc un peu mieux maîtrisé, moins dans l’esprit série fantastique calibrée pour l’ex « Trilogie du Samedi » de M6 mais ne nous emballons pas pour autant. La présence de deux pointures comme Jeremy Irons et Emma Thompson ou le naturel des deux jeunes comédiens principaux ne font pas pour autant de Sublimes créatures un bon film. Le scénario évidemment est péniblement ennuyeux. Cette histoire de malédiction est au choix trop simpliste ou peu crédible. Les quelques répliques potentiellement drôles ne font pas toujours mouche. Tout est prévisible, certains personnages n’ont aucune utilité, aucun relief. Personne ne sort du lot. Seule la fin est à peu près réussie car un brin tragique mais porteuse d’espoir. Dommage qu’il faille attendre le dernier quart d’heure pour enfin apprécier le spectacle.
 
 

Prenez garde à ne pas vous faire ensorceler par ce mauvais sort jeté sur nous. Espérons que la littérature fantastique cesse de nous pondre toujours les mêmes histoires plan plan et adaptables au cinéma. Il n’y a pas de quoi nous enchanter.