Un film de Mark Steven Johnson. Avec Robert De Niro, John Travolta, Milo Ventimiglia. Prochainement.
Et FLOP!
Note : 1,5/5
Naviguant depuis Simon Birch dans le grand bain des grosses productions ( Daredevil, Ghost Rider), Mark Steven Johnson est un touche à tout qui chemine en zigzag entre les univers du comics, du fantastique et de la comédie sentimentale. A t’il décidé de jeter ses deux pagaies à l’eau et de nous faire ramer avec lui pour mener Killing Season à son terme? Nous avons bu la tasse! Le film ne lésine pas sur les moyens en proposant en tête d’affiche le duo De Niro / Travolta. C’est précisément la seule publicité que pouvait se permettre ce film pour faire face au néant qui englobe le propos. Et tant bien que mal. Car même si il faut reconnaitre qu’il est sympathique de voir John Travolta et Robert De Niro réunis pour la première fois à l’écran, il faut aussi admettre que les deux stars n’apportent rien de plus au scénario, véritable cancer de l’ouvrage signé Evan Daugherty. Plantons le décor. Deux anciens militaires de la guerre de Bosnie se retrouvent des années après les faits. L’un a pour objectif de tuer l’autre pour se venger mais c’était sans compter sur la naissance d’une invraisemblable complicité (God bless America), entre les deux hommes.

Mark Steven Johnson cherchant à appréhender les conséquences des meurtres de guerre sur le long terme, nous présente un Robert De Niro de retour dans son costume de vétéran. On ne peut s’empêcher de dresser un parallèle avec le magnifique Voyage au bout de l’enfer (de Cimino), ce qui aurait pu donner de la hauteur au film, mais qui, au final, le décrédibilise davantage. De son coté, John Travolta campe le rôle d’un homme sombre aux allures vengeresses, le tout avec un accent venant de l’Est, exagéré, le transformant parfois en véritable sketch. On ne saurait dire si il y a critique à faire du coté de la distribution tant le scénario dans son ensemble, avec des dialogues d’une banalité affligeante, frôlant d’immenses clichés, rendent le tout, quoi qu’il en soit, inintéressant au possible. Alors, à l’inverse du parcours cinématographique de son auteur, le rythme du film se base sur de tout petits zigzag et tente de se sauver d’une noyade annoncée en se jouant des répétitions pendant les scènes dites d’action. On ne retiendra que le synopsis.
Killing Season ne repond à aucune de ses promesses mais peut prétendre à tuer le temps le temps à défaut de le perdre…