FEFFS 2013 : Critique Bad Milo

 

Un film de Jacob Vaughan. Avec Ken Marino, Peter Stormare. Prochainement.

 

Attention les fesses : Milo arrive !

 

Note : 3,5/5

 

On ne le dit jamais assez mais les festivals peuvent être aussi le terreau de productions aussi improbables sur le papier que réjouissantes à l’écran. C’est le cas de Bad Milo dans lequel un cadre découvre qu’il a une vilaine bêbête caché dans son rectum et qui sort bouffer de l’humain lorsque son hôte devient trop stressé. Un pitch digne d’une production Troma traité ici de manière moins Z que ce soit au niveau de la photo que du jeu des acteurs. Si l’on devait résumer Bad Milo on pourrait dire qu’il s’agit d’un pendant du Basket Case de Frank Henenlotter mâtiné d’un humour à la Saturday Night Live. Férocement drôle, le film s’appuie sur des seconds rôles croustillants allant du patron filou (Patrick Warburton) au psy new age campé par un Peter Stormare tout bonnement génial. Soit une comédie horrifique totalement décomplexée n’hésitant jamais à frapper en dessous de la ceinture via des sous-entendus bien cradingues.

 

 

Magnet Pcitures
Magnet Pcitures

 

Aussi graveleux soit-il, Bad Milo n’est pas une apologie du fist pour autant mais plutôt une métaphore plutôt rigolote de la parentalité. Au contact de son encombrante excroissance, notre héros d’infortune va apprendre à devenir père. De quoi rajouter au capital sympathie de l’ensemble qui ne s’appuie pas seulement sur de l’humour pipi caca (enfin surtout caca !) teintée de gore mais aussi sur une tendresse évidente pour ses personnages. A commencer par le fameux Milo qui pourrait etre vu comme le fruit de l’union entre un Critter et Toxic Avenger ! Aussi moche qu’adorable et redoutable, il renvoi à cette vague de films mettant en vedette de féroces bestioles à l’appétit carnassier d’autant que le créature est 100% synthétique et garantie sans CGI. Plus proche d’un Ghoulie que d’E.T., il est amené à rejoindre le panthéon des bestioles qu’on préfère cajoler de loin mais surtout pas embêter. Bref, si les créateurs de South Park avaient un jour songé à faire dans le creature feature nul doute qu’ils auraient accouché d’un Bad Milo par le même orifice !

 

 

Suscitant autant la sympathie que les blagues les plus grasses, Bad Milo fait partie de ces joyeux OFNI qu’on espérait plus voir dans l’univers très lisse de la série B. Un retour en arrière salutaire.