Comme le disait Nelly Furtado à l’époque où elle n’était pas complétement photoshopée : All good things comes to an end. C’est exactement le sentiment qui plane en cette ultime journée très spleen.
Les copains d’abord !
Spleen tout d’abord puisque contrairement à d’autres chanceux, il m’aura fallu me lever très tôt pour rejoindre la faune parisienne et ainsi dire adieu à Strasbourg et ses multiples charmes. Et alors que j’arrive à la gare, la nouvelle tombe : les départs sont décalées suite à une impétueuse tentative de suicide. L’univers tenterait-il de me faire passer un message ? Dois je retourner en courant histoire de ne pas rater le documentaire sur Roger Corman ? Et alors que je fais face à un duel cornélien, je me remémore tous les bons souvenirs du festival. A commencer par de sympathiques rencontres (pèle mêle on citera Pascal de Ciné-régions, Julien Mathon et Florent Zeller de critique-film.fr, Nathan Reneaud d’accreds.fr ou encore la fine équipe de zombiesworld.fr rencontrée au cours d’un petit déj’ express, sans oublier l’inénarrable Tonton BDM d’Ecranlarge) et autres mordus du genre. Bref une team de passionnés que les repas à base de tartes flambées et bières ambrées n’auront jamais dégoutés… enfin pas trop ! C’était aussi ça Strasbourg : un lieu convivial où chacun échangeait dans la joie et la bonne humeur entre discussions de comptoirs et réflexions cinématographiques (à moins que ce ne soit l’inverse ?). Un endroit où il était possible d’accoster George A. Romero dans la rue ou fumer une cigarette avec Lucky McKee en parlant Blu-Ray et films de chevet. Pas certain qu’on puisse s’offrir un tel luxe dans tous les festivals. Voilà pour l’instant émotion ! Et alors que je rentre sur Paris, les festivaliers auront l’occasion de rattraper leur retard ou de se faire les dents sur les courts métrages. Et comme bouquet final : Tucker & Dale fightent le mal, comédie horrifique qu’on qualifie déjà de sérieux challenger face aux canons du genre type Shaun of the Dead. Et le palmarès ? Il arrive, patience !

Palmarès Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg 2011 :
Octopus d’Or pour le meilleur film fantastique international
The Woman de Lucky Mckee

Méliès d’Argent pour le meilleur film fantastique européen décerné par le jury
Hideaways de Agnès Merlet

Mention spéciale du Jury :
Vampire de Shunji Iwai

Courts métrages :
Nomination au Méliès d’or du meilleur court métrage européen décerné par le jury
La femme à cordes de Vladimir Mavounia-Kouka

Octopus d’or pour le meilleur court métrage fantastique international
Bear de Nash Edgerton

Prix du Public du meilleur Court Métrage Fantastique International et Prix du Jury Jeune
The Legend of Beaver Dam de Jerome Sable

Prix Seppia
L’attaque du monstre géant suceur de cerveau de l’espace de Guillaume Rieu

Un palmarès somme toute logique tant le glaçant The Woman et le poétique Vampire ont su sortir du lot tandis que Hideaways avait tous les ingrédients pour séduire un public en quête d’intermède lyrique. Voilà qui sonne la fin de cette quatrième édition riche en émotions. En espérant que l’année prochaine soit encore plus passionnante.
Merci à Lison Muh-Salaun et Lucie Mottier de Dark Star ainsi qu’à toute l’équipe du Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg pour leur accueil chaleureux et leur bonne humeur. A l’année prochaine !