La fascination du pire selon Cinevibe ça donne quoi ? Réponse avec cette sélection pas piquée des hannetons où vraies déceptions et gros nanars s’entrechoquent pour notre plus grand (dé)plaisir mais toujours avec le sourire !
Flavien Bellevue
1. Les Trois mousquetaires
Un flamboyant festival du n’importe quoi sur les célèbres mousquetaires d’Alexandre Dumas. Si queles idées sont amusantes (bateau volant, Milady « échappée de Matrix »…), la blague fut longue…
2. Scream 4
« Don’t fu#$* with the original ! » s’écrie Sydney Prescott vers la fin du film, c’est bien valable pour Wes Craven qui rate la parodie de son film. Beurk !

N’ayant pas eu la chance de voir d’autres nanars de compétition je m’arrête ici. Peut-être aurais-je le courage en 2012 de rattraper des films comme Gigola, La Croisière, Bienvenue à bord ou encore On ne choisit pas sa famille …mais comme dirait l’autre, la vie est trop courte.
Raphael Borfiga
1. Les Schtroumpfs
Trop nul ! Le vrai carnage de cette année (pas celui de Polanski). Des acteurs (presque) inconnus et nuls. Une histoire nulle. Tout est nul.

2. Bienvenue à Bord
Trop beauf ! Dans le genre bateau qui coule, on préfère Titanic et dans le genre bateau qui coule pas, on préfère La Croisière, sorti aussi cette année et sans Dubosc !

3. L’élève Ducobu
Trop de mioches ! Heureusement qu’Elie Semoun est là pour donner un peu d’intérêt au film.

4. Destination Finale 5
Trop c’est trop ! Et cette fois-ci c’est mal fait. En espérant que la mort sera rassasiée après ce cinquième volet.

5. The Artist
Trop chiant ! On s’ennuie tellement qu’on en reste muet.

6. Apollo 18
Trop claustro ! Blair Witch sur la lune avec des espèces de crabes rocailleux en guise d’entités maléfiques. On a vu mieux.

7. Le Complexe du Castor
Trop déprimant ! Un hommage raté à Tatayet.

8. The Green Hornet
Trop de super héros ! Batman et Superman ça suffit. Et faut vraiment que Michel Gondry arrête le cinéma ! Quand ça veut pas, ça veut pas.

9. Minuit à Paris
Trop de blabla ! Woody Allen qui s’essaie au fantastique. Avec un clown dans le rôle principal et une première dame de France en argument publicitaire.

10. Transformers 3
Trop de bruit ! Quel gâchis cette franchise. Le premier volet était très bien, le second très mauvais et le troisième entre les deux. Musique géniale, des effets spéciaux et des scènes d’action impressionnantes mais c’est long, ça gueule, et ça manque d’inspiration.
Ilan Ferry
1. Requiem pour une tueuse
Parce qu’il n’y a que le nanar pur et dur pour te sortir des dialogues comme “un citron par jour tu vivras pour toujours”.

2. Devil
Où l’on apprendra qu’une tartine tombée du mauvais coté est annonciatrice de la presence du Diable. M’en fous je prends que du café le matin. Et toc !
3. Transformers 3
Michael Bay l’avais promis : TF3 sera bigger, better & louder… il avait oublié dumber aussi. Trop fort ce Michael !
4. Switch
Cours, Eric cours… enfin te fatigues pas trop quand même !

5. Derrière les murs
Le premier film fantastique estampillé France 3 Languedoc Roupillon… pardon Roussillon !

6. Colombiana
Un Maxi Best of qui ressemble plus au final à un hot dog moisi passé sous les roues d’un 4×4. Merci monsieur Besson !

7. Melancholia
Quand Von Trier essaie de se rendre intéressant il a le choix entre faire son malin sur Cannes ou vomir ses névroses sur grand écran. Dans les deux cas c’est lourd !

8. Shark 3D
Le film de dauphins le plus flippant depuis Flipper… ah pardon c’est un film de requins, au temps pour moi !

9. Rien à déclarer
Pour être aussi paresseux on pourrait dire que tout est dans le titre. Certes mais un film qui prone l’abandon d’un racisme pour un autre mérite qu’on y ajoute aussi d’autres qualificatifs peu flatteurs. Allez au hasard on va essayer « con » et « opportuniste ».
10. La Couleur des sentiments
Parce qu ‘Oncle Ben’s (enfin Walt !) c’est toujours un succès… malheureusement !
Elli Mastorou
1. Bad Teacher
Une très bonne démonstration du nombre de chaussures à talons que Cameron Diaz peut enfiler. A part ça, comédie teenage aux personnages très peu dégrossis et avec la fin moralisatrice attendue au tournant : le prince charmant préfère parfois le survêt’ de gym aux lunettes d’intello, tu le crois ça ?

2. Sex Friends
Le genre de films où voir l’affiche équivaut à l’avoir vu. Comme d’hab, un produit 100% écurie Hollywood : faussement décomplexé, vraiment réac, avec maximum deux bonnes vannes dans le dialogue. Le sexe c’est trop cool, mais faut pas déconner non plus, Portman et Kutcher doivent tomber amoureux à la fin sinon le grand studio ne finance pas sa sortie.

3. Somewhere
Un film aussi flou que son titre, et ma première déception de 2011. N’est pas Winding Refn qui veut : le scénario timbre-poste ne peut pas toujours être sauvé par des belles images quand on ne va pas au bout de ses idées. Dommage, c’est un peu court, jeune femme.
4. Crazy, Stupid, Love
Énième fresque chorale pseudo-romantique sur l’amour carte-postale et la notion bêtifiante d’âme sœur. Un film plein de bons sentiments et un vrai malaise en quittant la salle : la guimauve, ça colle.

5. Time Out
Le temps, c’est de l’argent : ne perdez pas le vôtre en regardant Timberlake froisser sa veste Armani. Niccol partait d’une vraie bonne idée et du potentiel, la beauté plastique de son esthétique minimaliste ne suffit pas pour combler une seconde moitié de film décevante et conventionnelle.

6. L’Agence
John Slattery secondé par ses hommes de main et son chapeau fournissent une ambiance Mad Men réussie et dans l’air du temps ; dommage qu’ils passent tout le film à essayer de corriger une amourette.

7. Limitless
Même principe que pour Time Out : une bonne idée et des acteurs doués n’empêchent pas un film de se vautrer dans un conventionnalisme à base de baies vitrées fracassées et de grosses bagnoles en feu (parce que c’est vrai que c’est trop impressionnant quoi.)

8. Pater
Un jour quand j’aurai envie de voir des mecs parler politique en choisissant des cravates Inès de la Fressange, je resterai jusqu’à la fin dans la salle de ciné. En attendant, l’addition SVP.

9. Rhum Express
Ce n’est pas parce qu’un film n’est pas mauvais qu’il est forcément bon. Il y a aussi ces films qu’on voit sans avoir vus, et qu’on aura balayé de notre mémoire la semaine qui suit. A part saluer la performance de Giovanni Ribisi en alcoolique germanophile et admirer les paysages paradisiaques, pas grand-chose à se mettre sous la dent.

10. The Green Hornet
Encore un film à gros budget hollywoodien avec force voitures explosives commandé à un réalisateur étiqueté « cinéma d’auteur indépendant » pour le quota intello. Trop de voitures qui explosent dans la seconde moitié pour qu’on puisse réellement parler de bon film, et à part pour quelques scènes, point de Michel Gondry à l’horizon.

Disclaimer : 2011 a été une année riche en grands films comme en grosses bouses, et j’aurais pris un plaisir vicieux et sadique à cracher mon venin sur tous les Twilight, Rien à Déclarer et autres Pirates des Caraïbes qui ont vu le jour. Mais pour cela il eût fallu que j’entre dans la salle, et j’ai sans doute encore trop d’estime pour moi-même pour m’infliger ce genre de chose. (je suis trop snob ou trop lucide, allez savoir)
Et bonne année 2012 !