PIFFF 2012 : Jours 5&6

Jour 5 : Programmé pour regarder !

 

Le mercredi  c’est permis (ah non on me dit que c’est mardi ça !), bref toujours est il qu’entre deux projections pour nos têtes blondes, le PIFFF aura eu du mal à se démarquer. Heureusement, le soir on met les infos au lit et on fonce se faire des petites frayeurs. Donc acte avec The Butterfly Room, septième film de la compétition, prouvant si besoin est que nos amis italiens peuvent être sacrément siphonnés ! C’est du moins ce que les spectateurs ont découverts avec cette histoire de vieille dame acariâtre ne se contentant pas de collectionner les papillons !

 

Scott Adkins et Jean Claude Van Damme dans Universal Soldier 4
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Mais le moment qu’on attendait tous fut bien sur la projection d’Universal Soldier 4, vendu comme l’OFNI en matière de bourre pifs ! Et sur ce point pas de doute : le film de John Hyams se place effectivement à part dans la saga. Mais cela suffit il à en faire un bon film ? Oui et non. Cotés bons points on notera une mise en scène plutôt soignée émaillée de quelques belles idées (la séquence d’ouverture en caméra subjective) mais surtout des combats bien hargneux lorgnant souvent vers le gore cartoonesque ! Un revirement bienvenu mais qui aurait pu se révéler encore plus fun s’il ne servait à palier les carences d’un scénario bourré d’invraisemblances et servant de prétexte à mettre en valoir les incroyables talents martiaux de Scott Adkins tout en balançant des références à tout va (JCVD en sosie du colonel Kurtz… vraiment ?!) dans le seul but de se démarquer. Un peu comme si le réalisateur n’assumait pas de réaliser un Universal Soldier  et préférait faire un film de baston « expérimental » mais aux effets de style parfois vains. Dépouillé de son coté hargneux, Universal Soldier 4 finit par tourner à vide. Dommage car si la mise en scène racée avait été accompagnée d’un scénario un minimum travaillé , l’expérience aurait pu se révéler très réjouissante. Pas mauvais mais clairement surbuzzé !

 

 

Jour 6 : En grève !

Jeudi on fait la grève ! Alors non aucun contentieux avec le PIFFF ou ses bénévoles toujours souriant et serviable (merci encore à eux ) mais voilà , le programme de la soirée a des airs de déjà vu ! A commencer par l’inégal mais plaisant Doomsday Book déjà présenté au FEFFS et qui devrait très certainement ravir les festivaliers parisiens. Soit trois histoires traitant de l’apocalypse sur un ton caustique où l’humour se fait très noir. De fait, le segment réalisé par Kim Jee Woon (J‘ai rencontré le diable) détonne quelque peu tant il prend son sujet au sérieux, sorte de croisement entre I,Robot et Little Buddha il se focalise sur un robot prétendant être la réincarnation de Bouddha. Une très belle idée qui aurait mérité de faire l’objet d’un long métrage à part entière. Las, le résultat se montre un peu trop bavard et hors sujet avec le reste pour remporter réellement l’adhésion. Au final, on ne retiendra de Doomsday Book que son ironie mordante. Une curiosité apocalyptique à voir et qui fera certainement parler d’elle dans les couloirs du Gaumont Opéra Capucines.

 

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Le cas suivant, In The Shadow of The Tall Man, est un peu plus délicat dans la mesure où il s’agit ici du making of de The Secret. On a rien contre le film (quoique le débat  fait rage au sein de la rédaction) mais la démarche consistant à présenter même hors compétition, le making of du dernier film d’un des membres du jury, paraît un peu vain. Alors peut-être sommes nous mauvaise langue et le film se démarque du tout venant par ses qualités narratives ou plastiques. Mais encore une fois ce n’est pas le film qui est en cause mais sa place même au sein de ce festival a la programmation aussi éclectique qu’intéressante !

 

Merci à Blanche Aurore Duault et Nathalie Iund de Miam ainsi qu’à toute l’équipe du PIFFF.