PIFFF 2013 : jours 1&2

 

Jour 1 : La mort vous va si bien
Mardi soir, les hostilités ont commencés en beauté avec le délirant Les Sorcières de Zugarramurdi, nouveau bout de pelloche du trublion Alex de la Iglesia (cf.critique). Ca y est les bases sont posées et on se dit que les cinq jours qui vont suivre seront tout sauf calmes ! Quoique démarrer un premier jour de festival avec le soporifique et plutôt sinistre Love Eternal déjà présenté au Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg (cf. notre compte rendu) n’était peut-être pas l’idéal. Qu’à cela ne tienne, les amateurs de délires oldies étaient ensuite à l’honneur avec le culte Re-Animator qui, o surprise, n’a pas pris une ride malgré ses presque trente ans d’âge ! Les choses sérieuses ont vraiment démarré avec l’outsider The Battery, film de zombies tourné pour une poignée de dollars et qui se traine une sacrée bonne réputation partout où il passe. La journée (ou plutôt la soirée) s’est conclue sur une petite note de nostalgie avec le documentaire Du sang sur la neige. Revenant sur l’histoire de l’inoubliable festival d’Avoriaz, ce documentaire est aussi  l’occasion de jeter un regard assez mélancolique sur un certain âge d’or du cinéma de genre. Jamais vraiment passéiste, Du sang sur la neige se veut aussi le reflet d’une époque où fantastique et subversion allaient plus que jamais de pair.

 

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Jour 2 : Vampires, zombies et autres complications
On l’avoue : à notre grand désespoir il nous a été impossible de voir le premier film de la journée Animals, fable espagnole sur l’adolescence mais promis si l’occasion se présente on se rattrapera. Pas possible non plus de voir Opération diabolique dans lequel Rock Hudson plonge au cœur d’un thriller parano concocté par John Frankenheimer. Par contre, nous avions déjà vu le réjouissant All Cheerladers Die (cf. notre critique), comédie fantastique totalement allumée de Lucky McKee qui tend vers plus de légèreté après le très sombre The Woman. La pièce de résistance ce fut bien sur le très beau Byzantium de Neil Jordan. Sorte de récit initiatique sur le passage à l’âge adulte, le film prouve, une fois n’est pas coutume, que Neil Jordan fait partie de ses grands auteurs utilisant intelligemment le genre pour mieux le transcender. Porté par une Gemma Arterton iconisée et sexuée à mort, Byzantium fascine par sa beauté et la tristesse infinie qui s’en dégage. Un conte insolite et émouvant portant un regard neuf sur le mythe vampirique. A voir absolument. Ca tombe bien, le film sortira chez nous en Blu-ray et DVD le 2 janvier prochain !

 

Merci à Nathalie Iund et Blanche Aurore Duault de Miam