Test Blu-ray : The Vilainess

 
Un film de Byeong-gil Jeong Avec Ok-Bin Kim, Shin Ha-Kyun, Bang Sung-Jun . Disponible en DVD et Blu-ray depuis le 28 mars 2018 chez Wild Side.

 

Film : 4/5

 

Notamment présenté en séance de minuit au dernier festival de Cannes, le survolté The Vilainess a fait son petit effet. Et pour cause : imaginez une version de Nikita dopée aux stéroïdes ponctuée de scènes d’action qui – si elles n’égalent pas la maestria de The Raid 2 jouent sur le même terrain en termes de gestion de l’espace, et vous n’aurez alors qu’une petite idée des nombreuses surprises que cette petite bombe sud-coréenne vous réserve. Avec son pitch à base de femme badass recrutée par une mystérieuse agence pour dézinguer de méchants bonhommes, The Vilainess aurait pu jouer la sécurité et suivre des chemins très balisés mais ce serait mail connaître Byeong-gil Jeong, réalisateur du déjà intriguant Confession of Murder. A la fois film d’action survitaminé, thriller d’espionnage haletant et intéressante réflexion sur la notion de double et de faux semblants, The Vilainess renvoie autant au cinéma de Gareth Evans qu’à celui de Brian de Palma dont il reprend certaines figures avec malice et en particulier un certain Mission : Impossible. De sa scène d’introduction complètement folle renvoyant le déjà oublié Hardcore Henry au rang de gentille blague, à son hallucinant final, le film est un condensé de morceaux de bravoure jamais gratuits et s’inscrivant intelligemment dans la narration et qui ne vous laissera pas indifférent, une petite bombe nerveuse et nihiliste retentissant comme un vrai cri de rage dans le paysage cinématographique sud-coréen. On attend maintenant de voir ce que Red Sparrow va répondre de son côté mais pas sûr que la balance penche en sa faveur. Réponse dans deux jours !

Wild Side
Wild Side

 

Blu-ray : 4/5

 

Wild Side
Wild Side

 

Image et son : 4,5/5

 
En HD, The Vilainess bénéficie d’un master de toute beauté. Et ce n’était pas gagné : capitalisant beaucoup sur la shaky cam et les scènes nocturnes, le film relève du casse-tête pour un transfert digne de ce nom. Et pourtant force est de constater que l’éditeur s’en est très bien tiré : les noirs sont d’une belle profondeur, l’ensemble accuse une fluidité bluffante sans aucun effet d’escalier ou autres artefacts nous renvoyant à l’âge de pierre de la HD. Niveau son, c’est du tout bon aussi avec deux pistes DTS-HD Master Audio tonitruantes et offrant une très belle spatialisation tant lors des scènes de gunfight (les balles fusent littéralement à nos oreilles) ou de poursuites durant lesquelles votre caisson sera largement mis à contribution. Du grand spectacle devant les yeux et dans les oreilles, que demander de plus ?
 

Wild Side
Wild Side

 
 

Interactivité : 3/5

Plutôt chiche, l’interactivité de The Vilainess n’en demeure pas moins intéressante. A commencer par l’entretien avec Byeong-gil Jeong et son actrice principale Ok-bin Kim. Le réalisateur y évoque notamment ses nombreuses influences, Ok-bin Kim s’attardant, elle, davantage sur son travail de préparation. Mais le gros de cette interactivité reste l’entretien avec le chorégraphe Manu Lanzi qui nous offre une très intéressante analyse sur les scènes de combat dans le cinéma d’action. A l’heure où les chorégraphes et cascadeurs sortent enfin de leurs tanière pour proposer un regard neuf et diablement intéressant (bonjour John Wick !) ce supplément demeure fort à propos et ne manquera de passionner les aficionados.
 

Wild Side
Wild Side

 
 

La bonne vibe : un film d’action survolté aux multiples niveaux de lecture

 

La mauvaise vibe : l’absence de making of revenant sur la conception des scènes d’action

 

Verdict : un diamant brut nihiliste et rempli de surprises à coté duquel il serait dommage de passer.