Critique express : Fastlife

 

Un film de Thomas Ngijol. Avec Thomas Ngijol, Karole Rocher, Julien Boisselier. Sortie le 16 juillet 2014.

 

 

Thomas Ngijol court plus vite que l’éclair dans cette comédie aussi peu originale qu’attachante.

 

Note : 3/5

 

Fastlife sort le même jour que Transformers 4… c’est pas de bol ! C’est aussi la première réalisation solo de Thomas Ngijol sans son comparse Fabrice Eboué. Manque de chance aussi ? Non, tant Fastlife sonne comme un projet éminemment personnel qui n’aurait pas eu la même résonance si Ngijol avait dû partager l’affiche avec son fidèle acolyte. A travers cette histoire d’ex star de l’athlétisme prêt à tout pour retrouver les feux de la rampe, le comédien révélé par le Jamel Comedy Club, montre l’homme qu’il aurait pu aisément devenir. En effet, impossible de ne pas voir ici une métaphore sur les pièges de la célébrité facile et la nécessité de s’appuyer sur un entourage prêt à vous maintenir les pieds sur terre. Alors oui, le message est certes sirupeux et pas franchement neuf, mais il est assené avec un tel sens de l’autodérision qu’on peut difficilement résister. Prônant un humour plus proche de Platane que de Fatal, Fastlife fustige l’égotrip par l’intermédiaire de son personnage principal, sorte d’adulescent horripilant de par ses défauts jamais assumés mais totalement paumé sans la femme qu’il aime. Et Fastlife de se transformer en grand cri d’amour adressé à Karole Rocher, compagne de Ngijol qui forme ici avec le comédien un couple détonnant et attachant. Autant le dire de suite : Fastlife aurait perdu tout intérêt sans eux tant ils arrivent à faire oublier le coté réchauffé de l’histoire. De même que le film n’aurait su se passer de son acteur/réalisateur décidément très doué pour incarner les pleutres droopesque. Et si on aurait aimé que Ngijol quitte parfois les baskets de son double cinématographique pour mieux s’attacher à certains seconds rôles croustillants (dont un Olivier Marchal génial en roi du poulet beauf), cette anti success story a toutefois ce petit quelque chose, cette sincérité désarmante qui la rend très sympathique à défaut d’être originale. Certains diront que c’est peu mais en ces temps de roublardise comique nous on a envie de dire que c’est déjà pas si mal !

 

©John Waxxx
©John Waxxx

 

Drôle et tendre (sauf avec son personnage principal), Fastlife est l’anti Fatal par excellence. Soit déjà une bonne raison d’y jeter un œil le temps d’une séance.

 

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