Critique express : It Follows

 

Un film de David Robert Mitchell. Avec Maika Monroe, Daniel Zovatto, Keir Gilchrist. En salles depuis le 4 février 2015.

 

Un film d’horreur indépendant qui sort en salles ? C’est suffisant rare pour être signalé… surtout quand il se révèle de très bonne facture !

 

Note : 3,5/5

 

Le rapport sexuel n’aura jamais été aussi dangereux (sauf si l’on excepte le SIDA). Jay, 19 ans est amoureuse de Hugh. Lorsqu’ils font l’amour, ce dernier lui annonce qu’elle va se retrouver pourchassée par une force maléfique. Cette force peut prendre l’apparence d’inconnus ou de quelqu’un de son entourage et il ne faut surtout pas qu’elle la touche. Voilà le postulat de départ de It Follows. Si le film innove dans le genre horrifique et qu’il évite tous les clichés du genre, il n’est pas pour autant la claque que l’on attendait de se prendre.  Ainsi, on pourrait reprocher au film15/20 minutes de trop en particulier lors d’une séquence finale manquant cruellement de réalisme alors même qu’il n’a cessé de jouer cette carte tout du long. A ce titre, on regrettera une fin trop ouverte et frustrante d’autant que la morale pourra paraitre discutable pour certains. Il est aussi décevant – et surtout frustrant- de ne s’attarder que sur un cas en particulier et de ne pas pousser le filon jusqu’au bout tant l’idée initiale est vraiment superbe.Si l’on excepte cela, nous avons droit à une superbe histoire, magnifiée par sa mise en scène . Car s’il y a bien une chose qu’on ne peut pas reprocher au film, c’est son cadre parfait et ses plans-séquences inoubliables et maîtrisés. De plus, les références sont nombreuses. De Jacques Tourneur à John Carpenter, en passant par David Cronenberg, les clins-d’œils sont très appréciables.  L’aspect «teen-movie» est moindre, Mitchell préférant la subtilité.

 

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Un aspect nouveau dans le cinéma d’horreur qui est plaisant à voir mais dont le charme s’estompe 20 minutes avant la fin.