Un film de Robert Stromberg. Avec Angelina Jolie, Elle Fanning, Sharlto Copley. Sortie le 28 mai 2014.
Quand Disney adapte en live un de ses chefs-d‘œuvres en montrant le point de vue de sa méchante, ça ne peut qu’enthousiasmer. Surtout lorsqu’il s’agit de Maléfique, méchante on ne peut plus charismatique qui en a traumatisé plus d’un.
Note : 3,5/5
Lorsque Linda Woolverton, scénariste du récent Alice Au Pays Des Merveilles de Tim Burton (et plus anciennement du Roi Lion) a été annoncée en tant que scénariste sur ce Maléfique, toutes les oreilles ont grincées de peur d’avoir droit à un Alice bis. De plus, Tim Burton était envisagé pour réaliser le film avant de se retirer pour divergences artistiques avec Disney. Fort bien. Maléfique a été pensé pour Angelina Jolie. Il n’y avait qu’elle d’envisagée pour le rôle. Et quelle prestation de sa part ! Angie nous livre son grand jeu dans un de ses meilleurs rôles. Elle fait de Maléfique une méchante qui n’en est pas vraiment une, ou du moins qui a une raison de l’être. Empruntant le chemin d’un Blanche Neige Et Le Chasseur (par son aspect médiéval notamment), Maléfique n’a rien à voir avec ce dernier en terme de qualité, il lui est nettement supérieur. Disney a choisi d’engager Robert Stromberg qui signe ici son premier film. Le monsieur travaille depuis plus de 20 ans dans le domaine des effets spéciaux, et il est également le chef décorateur d’Avatar, Alice Au Pays Des Merveilles et du récent Monde Fantastique D’Oz de Sam Raimi. Autant dire que les effets et décors numériques, ça le connait. Alors qu’on pouvait redouter un visuel assez laid rappelant celui d’Alice, il n’en est rien. Bien au contraire, le film est visuellement très beau, sublimé par une direction artistique et des paysages magnifiques.

Si le parti pris de Disney et du réalisateur n’est pas de recopier le film d’animation original du studio La Belle Au Bois Dormant, il n’en reste pas moins certains éléments, à commencer par l’aspect féérique et certaines ressemblances. Stromberg reste fidèle à certains designs, certains looks de personnages (surtout Maléfique) et certains décors. Il s’éloigne cependant de l’histoire originale. Ici, ce n’est pas Aurore qui nous intéresse, mais bel et bien Maléfique. On lui trouve un passé, un pendant, et un après La Belle Au Bois Dormant. Si certains puristes peuvent être rebutés de la chose, d’autres la trouveront fortement intéressante. En effet, avant d’être la méchante que l’on connait, Maléfique était une belle et pauvre fée, trahie par les humains. C’est justement ce qui révéla sa colère et son mépris par rapport à la princesse Aurore et à l’être humain. Si la direction artistique est très belle, alors que dire de la photographie qui est à tomber. L’image est vraiment superbe. Stromberg, au service de son scénario, ne fait pas dans le fan service (ce que l’on pouvait redouter) et nous offre un pur moment de divertissement, nous faisant retomber en enfance durant 1h40. Une réussite !
Interprété par une époustouflante Angelina Jolie, Maléfique est une bonne surprise pour des anciens comme nous, et une émerveillement pour les petits qui le découvriront. Enchanteur et féérique.