Critique : Taken 2

 

Un film d’Olivier Megaton avec Liam Neeson, Maggie Grace, Famke Janssen. Sortie le 3 octobre 2012.

 

Après avoir sauvé sa fille des griffes d’un réseau de proxénétisme albanais, le super-agent Bryan Mills se retrouve à son tour pris au piège.

 

Note 4,5/5

 

Dans le premier volet de Taken, sorti dans les salles obscures hexagonales en 2008, Pierre Morel plaçait Liam Neeson dans la peau de Bryan Mills. Cet agent des services secrets américains retraité se voyait contraint de reprendre du service après l’enlèvement de sa fille Kim dans la capitale française par un réseau de proxénétisme orchestré par un groupe d’albanais. En bon papa poule, Bryan traversait l’Atlantique séance tenante pour repêcher Kim de cette vaste bouse méandreuse, décimant au passage tous les maillons de cette chaîne de prostitution jusqu’à son mastodonte, sur le point de déflorer celle-ci. Dans cette seconde mouture, dont Olivier Megaton reprend les commandes, c’est au tour de la progéniture de s’improviser fin limier, dans le sillage de son père, puisque la trame s’articule autour de l’enlèvement de Bryan et de son ex-femme Lenore. Ni une ni deux, la jeune néophyte fait ses premières armes sur les toits de la métropole turque Istanbul, aidée, derechef, par son père, tandis que la meute est lancée à ses trousses, bien décidée à neutraliser la famille au complet. Le responsable méphistophélique de cet imbroglio, c’est Murad Krasniqi, qui n’est autre que le père de Marko, l’un des instigateurs de l’enlèvement de Kim dans le premier opus, que Bryan s’est fait un plaisir d’embrocher au réseau électrique, entraînant ainsi l’ire de tous les proches de ce dernier.

 

Liam Neeson dans Taken 2 d'Olivier Megaton
©2011 EUROPACORP – M6 FILMS – GRIVE PRODUCTIONS

 

Les aficionados devraient déceler la patte singulière du frenchie Megaton, qui nous avait déjà asséné un joli crochet cinématographique par deux fois avec Le Transporteur 3 et Colombiana. Passé maître dans l’art de mettre en scène des joutes à mains nues, le cinéaste chorégraphie chaque séquence à un rythme convulsif, dans la continuité de son prédécesseur. Dans cet immense capharnaüm se déploie un faisceau d’obstacles que devront affronter Kim et Bryan à grands renforts de courses-poursuites – les deux fugitifs font une entrée plus que remarquée dans l’enceinte de l’ambassade des États-Unis – et d’échanges musclés. L’intrigue, toujours aussi bien ficelée, offrira aux spectateurs de la première heure son lot de rebondissements, du début à la fin. Artisan de cette réussite, Liam Neeson n’a pas perdu la main à tout juste 60 ans, à le voir étaler ses adversaires les uns après les autres pour se dépêtrer du chausse-trape dont il est victime. Si bien qu’on se prend à l’imaginer dans un troisième volet…Rade Serbedzija, quant à lui, se révèle être le reflet antagoniste du héros, à savoir un personnage vindicatif prêt à tout pour venger son rejeton. Car Taken, c’est avant tout une affaire de famille.

 

Bryan Mills hausse le ton dans ce nouvel opus. Ca va chier !