Critique : Twixt

 

Un film de Francis Ford Coppola . Avec Val Kilmer, Elle Fanning, Bruce Dern. Sortie le 11 avril 2012.

 

Francis Ford Coppola revient à ses premiers amours et livre un film fantastique… différent !

 

Note : 2/5

 

Difficile pour votre serviteur d’entamer la critique d’un film fantasmé et que l’on souhaitait fracassant. En effet, la nouvelle œuvre de l’auteur d’Apocalypse now, Le Parrain ou Dracula n’arrive malheureusement pas aux chevilles de ses illustres prédécesseurs… Illustrant avec brio, il faut bien lui reconnaître, une histoire toute personnelle de meurtres étranges dans une bourgade paumé, Twixt parvient a donner le change durant un premier tiers plutôt intriguant. Citant frontalement et sans retenue (Coppola a t’il besoin de ça !?) : Tim Burton, David Lynch ou De Palma et passant allégrement de U-Turn à L’Antre de la folie, le cinéaste se perd alors tout seul dans une bouillie de références indigestes et totalement inutiles. Comme un caprice d’enfant gâté et forcement insupportable de la part d’un tel génie, le film se dilue ensuite entre un second tiers insipide, un Val KIlmer bouffi en mode automatique ou des seconds rôles incroyablement mal écrits (c’est quoi cette bande de jeunes !).

 

Val Kilmer dans Twixt de Francis Ford Coppola
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On pouvait pourtant attendre bien mieux aux vues de certaines fulgurances visuelles (la première séquence en noir et blanc est magnifique), de sa totale liberté de production ou d’un casting de qualité. Cela ne suffira finalement pas à sauver le film, celui-ci se plombant entre un ridicule assumé (le visage dans la lune…), un script des plus banals  ou une fin expédiée en deux minutes. Ajoutez à cela certaines incohérences impardonnables (le fax après Skype ?), les placements de produits Apple ou une 3D dont l’inutilité et la grossièreté frisent la folie, et vous aurez un magnifique écrin rempli d’aspérités décevantes. Une plus grande retenue dans le propos aurait surement été de mise si Twixt était un premier film eu égard à sa sincérité et au plaisir évident. Le problème est que c’est l’énième long métrage d’un géant du cinéma dont le nom seul fait déplacer les cinéphiles.
 
 

Amère déception pour cette œuvre hybride et un peu bancale.