Critique : Underworld – Nouvelle ère

 

Un film de Bjorn Stein et Mans Marlind. Avec Kate Beckinsale, Stephen Rea, Michael Ealy. Sortie le 8 février 2012.

 

Kate Beckinsale reprend les flingues et les lentilles bleues pour jouer à loup y es tu. Un épisode qui manque de mordant ?

 

Note : 1,5/5

 

Après avoir laissé sa place à Rhona Mitra dans un 3ème épisode en forme de prequel, Kate Beckinasale reprend ses droits sur l’univers Underworld. Le mot d’ordre : réinjecter un peu de sang neuf à la franchise. Le résultat ? Pas franchement convaincant. Après un premier épisode brouillon mais vitaminé,  la saga s’est rapidement installée dans une espèce de monotonie cinglante en ressassant encore et toujours les mêmes thématiques. Le départ de Len Wiseman et Patrick Tatopoulos allaient-ils changer la donne ? Malheureusement oui mais en pire. Flingues à la main et regard de tueuse, la belle Kate Beckinsale fait ostensiblement de l’œil à Milla Jovovich en tentant de lui soutirer le titre d’action girl ultime. Sauf que là où les Resident Evil font preuve d’une décomplexion somme toute nanardisante (et donc d’autant plus jouissive pour tout amateur de sympathique mauvais films), Underworld pour sa part répond via un premier degré à tout épreuve et peu propice aux séquences « autres » auxquelles Paul W. Anderson nous avait habitués. Ainsi, ce quatrième épisode se contente d’iconiser son héroine à mort au cours de gunfights sentant bon le réchauffé. Certes, la vision de Kate en tenue de cuir très moulante fait plaisir aux mirettes d’autant qu’elle semble reprendre avec plaisir le costume de la belle Selene, mais à trop multiplier les poses, Underworld 4 finit par tourner méchamment en rond. On en voudra pour preuve cette intrigue poussive tentant tant que faire se peut d’ouvrir vers une nouvelle trilogie.

 

Kate Beckinsale dans Underworld 4
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Les intentions sont louables d’autant que la saga en avait franchement besoin mais l’exécution peine. Et ce n’est pas la réalisation passe partout de Bjorn Stein et Mans Marlind (l’inédit Le Silence des ombres) ou la nonchalance de Stephen Rea qui y changeront quelque chose. Ici, tout suit un cheminement ultra balisé, une mécanique tellement huilée que la panne sèche menace à totu moment. Ce vrai/faux Underworld 2.0 a tout juste entamé sa course qu’il montre déjà des signes de fatigue. On retiendra au final de ce coup de canine dans l’eau une Kate Beckinsale a la beauté toujours aussi diaphane et de méchantes bêbêtes promptes à nous sortir ponctuellement de notre léthargie. A défaut de tenir ses promesses de nouvelle ère cet Underworld là aura au moins eu le mérite de démontrer que le chainon manquant entre Matrix et Hurlements II existe bel et bien. Et rien que pour ça certains fous seraient prêts à se déplacer ! Pour le reste circulez il n’y a rien à voir.

 

Un poil de louveteau plus mauvais qu’Underworld 2, ce quatrième opus se laisse suivre avec une relative indifférence. Pas  de quoi crier à la bouse honteuse mais certainement pas de quoi sauter au plafond comme Kate !