Dossier : les Bad Girls de Sucker Punch

 

Dans Sucker Punch, cinq filles dans le vent filent des coups de tatanes à tout va avec une classe folle. Portraits de nanas qui n’aiment pas qu’on leur conte fleurette. Ca va faire mal !

 

Babydoll : la douce rêveuse (Emily Browning)

L’héroïne de Sucker Punch, c’est elle : une douce rêveuse aux cheveux blonds platine  maniant aussi bien l’art de la danse que celui du Katana ! Après la mort de sa mère, la mimi Babydoll se voit confiée aux mains sadiques de son beau-père. Suite à un accident qui coute la vie de sa jeune sœur, elle grossira les rangs d’un asile de fous où elle apprendra à se servir de son imagination pour échapper à un funeste destin. Personnage pivot du film, elle est le point de jonction entre les quatre autres protagonistes, celle qui leur donnera la force de se rebeller.

 

Emily Browning dans Sucker Punch de Zack Snyder

 

Née en 1988, à Melbourne,  Emily Browning commence sa carrière d’actrice à l’age de dix ans dans le téléfilm Echo of Thunder. Elle enchainera ensuite les petits rôles et ira même faire un tour sur le honteux Vaisseau de l’Angoisse de Steve Beck en 2002. De quoi vous foutre une enfance en l’air ! L’année suivante, Emily rendra jalouse toutes ses copines en donnant la réplique à Heath Ledger et Orlando Bloom dans Ned Kelly. Mais la véritable consécration arrivera un an plus tard avec Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire dans lequel elle interprète une jeune orpheline débrouillarde et jamais dupe des entourloupes d’un Jim Carrey déchainé ! Une prestation qui lui valut l’AFI Award (Oscar australien) de la meilleure actrice. Après un petit passage par la case clip pour le groupe Evermore en 2006, Emily prend un congé sabbatique, le temps de terminer ses études de stylisme, sa première passion. En 2009, elle tient l’un des rôles principaux du film Les Intrus, remake du célèbre film d’horreur coréen 2 Sœurs. Au bout du rouleau, elle décline une audition pour Twilight malgré l’insistance de Stephenie Meyer qui l’aurait bien vu en Bella : « « L’auteure m’a dit que je ferais une Bella idéale, mais je n’ai pas auditionné parce que je n’étais pas sure de vouloir travailler. » Le message est clair. Mais lorsqu’Amanda Seyfried abandonne le projet Sucker Punch pour cause de calendrier chargé, Browning saute sur l’occasion de devenir la nouvelle muse de Snyder. Remercions donc la série HBO Big Love d’avoir monopolisé le temps d’Amanda . Karma oblige : elle s’est récemment faite souffler le rôle de Blanche Neige par Kirsten Stewart dansBlanche Neige et le Chasseur mais reviendra dans Sleeping Beauty définit comme « un conte de fées érotique situé dans un monde de beauté et de désire ». Rien que ça !

 

 

Sweet Pea : la protectrice (Abbie Cornish)

Grande sœur de Rocket, Sweet Pea tente constamment de protéger sa soeurette d’elle même mais se retrouve souvent confronté à son tempérament très impulsif. L’arrivée de Babydoll affole Sweet Pea qui y voie non seulement une rivale mais aussi un dangereux grain de sable. Tous univers confondus, Sweet Pea fait preuve d’une grande force morale et physique qui n’a d’égale que sa beauté. Et si c’était elle en fait l’héroïne ?

 

Abbie Cornish dans Sucker Punch de Zack Snyder

 

Troublant sosie de Nicole Kidman, Abbie Cornish entretient d’étranges similarités avec l’ex femme de Tom Cruise. Australienne de naissance, Abbie mène son petit bout de vie dans une ferme avant de commencer à jouer les tops models à l’age de 13 ans. Elle commence naturellement à faire du gringue à la TV dans plusieurs séries locales avant de faire sa 1ère apparition sur grand écran dans le film One Perfect Day en 2004. Suivra ensuite Sommersault dans lequel elle donne la réplique à un Sam Worthington pas encore avatarisé. Deux ans plus tard, elle roucoule avec Heath Ledger dans Candy, drame romantique qui fleure bon la junkie attitude. Il faudra attendre Une Grande Année de Ridley Scott pour que la carrière de la belle commence enfin à décoller au delà des frontières australiennes.  Elizabeth, l’Age d’Or l’empêchera malheureusement de se rouler dans l’herbe avec James Mc Avoy et Keira Knightley dans Reviens moi où elle devait jouer le rôle de Briona, finalement dévolue à Saoirse Ronan, l’agaçante ado décédée de Lovely Bones. Pas grave puisqu’elle squattera les plateaux de Stop- Loss, très beau drame post Irak de Kimberly Pierce (Boys don ‘t cry) dans lequel elle rencontrera son boyfriend Ryan Philippe. Pas de quoi provoquer une vague de suicide puisque le couple s’est séparé en février 2010. Mais la méga grande révélation ce sera bien sur Bright Star de Jane Campion aux cotés de Ben Whishaw. Elle donnera ensuite de la voix dans Le Royaume de Ga’Hoole pour Zack Snyder qui la débauchera dans Sucker Punch. Ah au fait on vous a dit qu’elle était 33ème du Top 100 des femmes les plus désirables de 2011. Comment ça vous n’êtes pas étonné ?

 

 

Rocket : la rebelle (Jena Malone)

Confidente et amie de Babydoll, Rocket est du genre impulsive tendance jeune fille pas sage. Constamment recadrée par sa grande sœur Sweet Pea, elle n’hésite pas à dire ce qu’elle pense et à rendre coup pour coup quitte à s’attirer de sérieux problèmes…

 

Jena Malone dans Sucker Punch de Zack Snyder

 

Née en 1984, Jena Malone se fait d’abord remarquer à la TV avant d’attaquer le grand écran. Ce  ne sera pas Air Force One qu’elle snobe ostensiblement, mais Contact de Robert Zemeckis dans lequel elle interprète le personnage de Jodie Foster, enfant. Elle donnera ensuite la réplique à Julia Roberts dans Ma Meilleure Ennemie et jouera à la baballe avec Kevin Costner dans Pour l’Amour du Jeu avant de pénétrer dans l’étrange univers de Donnie Darko en 2001. Entre temps, la jeune femme aura eu le temps de trainer sa mère en justice et demander l’émancipation. En 2002, elle s’essaie à la production et co produit American Girl, puis suit une formation de photographe.  2004 est une grande année pour Jenna qui tient pour la première fois le rôle principal. Il s’agit de Saved satire au vitriol de la jeunesse catholique permettant de retrouver un Macaulay Culkin très à l’aise en ado paraplégique. Futée comme pas deux, l’actrice jette un regard assez lucide sur son parcours « J’ai souvent joué des ados à problèmes, mais je ne vois pas ce qu’ils traversent comme des problèmes, cela fait partie intégrante du processus de maturation ». Des paroles qui tranchent avec sa sulfureuse image White Trash. Deux ans après Saved, elle s’essaie au théatre dans Doubt et alterne productions indés (Lying) et jolis buzz cinés (Into The WildLes Ruines) pour enfin remplacer Evan Rachel Wood dans Sucker Punch.

 

 

Blondie : la fausse blonde (Vanessa Hudgens)

Plus discrète que potiche, Blondie dissimule mal une sensibilité à fleur de peau. Un coté très émotif qui trouve pourtant un parfait exutoire dès lors qu’elle fait parler la poudre avec une souplesse hypnotisante. L’adage dit vrai : les brunes ne comptent vraiment pas pour des prunes.

 

 

Vanessa Hudgens dans Sucker Punch de Zack Snyder

 

Si Vanessa Hudgens est reconnue un peu partout où les TV captent Disney Channel c’est plus grâce à ses roucoulades avec Zac Efron que pour ses talents d’actrice. Littéralement née sur les planches, la belle brune y forge toute son éducation artistique avant d’être débauchée par Catherine Hardwicke dans Thirteen. Un départ sur les chapeaux de roue loin de l’image d’Epinal qu’on peut se faire de la High School danseuse. Sauf que voilà : les films indépendants limite réacs sur l’adolescence ça fait sale sur un CV. Aussi, l’actrice retourne du coté de la TV où elle enchaine les programmes inoffensifs préférant jouer des minorités ethniques dans des séries aux titres aussi emblématiques que Une Famille Presque Parfaite ou Muchas Garcias sur la vie d’une famille mexicaine au Texas. Pour la subversion, on repassera ! Après un rapide tour dans l’adaptation ciné et djeun’s des Sentinelles de l’air, Vanessa tape dans l’œil de l’Oncle Disney qui, en bon gros pervers qu’il est,  en fait sa mascotte. La suite on la connaît : High School Musical 1,2,3, séances de touche pipi avec Zac Etron et ,entre les deux, apparitions dans des séries du cru comme La Vie de Palace de Zack et Cody ou encore Disney 365. Après nous avoir une ultime fois cassé les oreilles dans College Rock Star, Vanessa a décidé d’arrêter de jouer les « nouvelles stars » pour devenir une actrice, une vraie. Et si on ne sait pas encore ce que donnera sa prestation dans Beastly, ses numéros de bad girls dans Sucker Punch laissent présager du meilleur pour peu que cette actrice – qui mérite mieux que de finir en poster dans la chambre d’un ado boutonneux- puisse enfin se libérer du giron Disney. A priori c’est bien parti !

 

 

Amber : la vamp ( Jamie Chung)

« Créature » de rêve, Amber apporte une force de caractère supplémentaire au sein de la fine équipe menée par BabyDoll. Femme de poigne, aussi belle que redoutable, elle personnifie à merveille le dicton qui veut qu’il faut se méfier de l’eau qui dort.

 

Jamie Chung dans Sucker Punch de Zack Snyder

 

Jamie Chung a commencé sa carrière à la TV notamment dans le soap Des jours et des vies et Samurai Girl, show à la durée de vie éphémère et dans lequel elle tenait le rôle titre. Viendra ensuite l’heure des dossiers bien honteux avecDragonball Evolution, heureusement éclipsé par l’efficace Sœurs de Sangslasher se situant dans une fratrie universitaire avec plein de jolies filles se crêpant le chignon.  Dans un genre différent, le perché (du moins on suppose)Burning Palms permet à l’actrice de sortir du carcan « bombasse asiatique » pour mieux y retomber à pieds joints dans le navrant Copains pour toujours avec Adam Sandler. Qu’à cela ne tienne : l’actrice préfère jouer de ses charmes pour la bonne cause. En l’occurrence Sucker Punch ou elle remplace Emma Stone. Pas sur qu’on ait perdu au change d’autant que la belle Jamie sera bientôt de retour dans Very Bad Trip 2 où elle interprétera la copine de Stu. De quoi rendre le Wolfpack jaloux !