Test Blu-ray : Détective Dee, la légende des rois célestes

 
Un film de Tsui Hark. Avec Mark Chao, Feng Shaofeng, Gengxin Lin. Disponible en DVD, Blu-ray 2D/3D et VOD chez M6 Vidéo depuis le 12 décembre 2018.

 

Film : 3.5/5

 
Lorsque le 1er Détective Dee est sorti chez nous en 2011, il marquait le retour en fanfare d’un Tsui Hark qui s’était quelque peu perdu depuis son tonitruant Time&Tide sorti dix ans plus tôt. Depuis, le cinéaste a repris du poil de la bête notamment grâce à son désormais célèbre détective privée dont il signe ici la 3ème aventure. Sorti en salles en France à peine quelques jours après la Chine ( un petit miracle à mettre au crédit du distributeur The Jokers), Détective Dee : la légende des rois célestes marque la première incursion de Tsui Hark dans le HFR, une technologie qu’avait déjà utilisée Peter Jackson pour la trilogie du Hobbit. Les deux hommes partageant cette même passion pour l’expérimentation des nouvelles technologies dans le médium cinématographique on ne pouvait qu’attendre le résultat avec impatience. Et le moins que l’on puisse dire c’est que si Tsui Hark ne bénéficie pas des mêmes moyens que Peter Jackson, il n’a pas à rougir de la comparaison tant ce Détective Dee là fait admirablement bien le job ! Suite du prequel (vous suivez ?) sorti en 2013, Détective Dee : La légende des rois célestes continue donc de s’intéresser aux jeunes années de l’enquêteur sur fond de phénomènes paranormaux et autres complots diaboliques. Pour la seconde fois, Mark Chao succède donc à Andy Lau dans le rôle-titre et ce que notre cher détective a perdu en charisme il le gagne en panache, n’hésitant pas à donner physiquement de sa personne pour vaincre ses ennemis. On retrouve plus ou moins le même canevas que dans les précédents opus à la différence près qu’ici l’accent semble davantage donné à l’action et aux effets 3D. En bon alchimiste cinématographique qu’il est, Tsui Hark continue de tester les limites visuelles et narratives de la 3D avec comme mot d’ordre toujours plus de fun. Le résultat, visuellement impressionnant et bénéficiant d’une direction artistique aux petits oignons est un vrai délice pour les yeux doublé d’un très efficace divertissement. Sans atteindre le niveau du phénoménal (dans tous les sens du terme) Time and Tide, Détective Dee : La légende des rois célestes reste l’un des films les plus fous et originaux de Tsui Hark, le cinéaste s’amusant avec la mythologie et l’Histoire de son pays comme un gamin avec un jeu de Lego. Malgré quelques facilités et un petit ventre mou, ce 3ème opus du Sherlock Holmes chinois est un modèle de blockbuster généreux et euphorisant !
 

The Jokers

 
 

Blu-ray : 3.5/5

M6 Vidéo

 
 

Image et son : 5/5

 
A noter que les photos sont issues du site officiel de The Jokers et non sont en aucun cas représentatives de la qualité du Blu-ray.
 
N’y allons pas par quatre chemins : en Blu-ray, Détective Dee : La légende des rois célestes brille de mille feux. Les contrastes sont soutenus, les couleurs chatoyantes et aucun défaut ne vient parasiter cet encodage quasi parfait. Tout juste serait-on tenté de dire que de fait certains effets spéciaux (notamment les incrustations) sont un chouia plus voyant que dans notre souvenir mais là ce serait vraiment chipoter ! A noter que l’exemplaire que nous avons testé ne contient que la version 2D, si vous êtes équipé pour, on ne peut que trop vous conseiller d’opter pour la 3D tant le film de Tsui Hark a été pensé pour. Que ce soit en français ou en chinois les pistes DTS-HD Master Audio 5.1 ne manquent pas de coffre en particulier lors du final particulièrement impressionnant mettant généreusement à contribution satellites et caisson de basse.  

The Jokers

 
 

Bonus : 2/5

Petite déception du coté des bonus puisqu’outre la bande annonce, nous n’avons droit qu’à une interview de Tsui Hark. Réalisé spécifiquement pour cette édition, cet entretien permet au cinéaste de revenir notamment sur les origines du projet et de disséminer son lot d’anecdotes.  « C’est un peu court jeune homme » comme dirait l’autre mais ça reste toujours un immense plaisir d’entendre le maitre surtout quand ce dernier se montre aussi passionnant.

 

The Jokers

 

La bonne vibe : Une édition techniquement parfaite

 

La mauvaise vibe : L’absence de making of

 

Verdict : La dernière folie de Tsui Hark s’offre un joli écrin aussi parfait techniquement que frustrant sur le plan éditorial. Reste un film qui se suffit à lui-même et devrait ravir les amateurs…surtout en 3D !